« C’est le moment mais ce n’est pas la destination » Vivre l’instant présent en conscience…

Le thème de la relation amoureuse est souvent un des sujets les plus sensibles à aborder. En effet, il est souvent très difficile pour deux êtres et âmes mêlées de se séparer, cela entraîne une déchirure au plus profond de soi, un fragment de son corps, de son cœur est dérobé… mais de quel fragment parle t’on exactement, à quoi fait t’il référence !!! notre propre vision « limitée » de l’amour, notre éducation et principes associés pris comme des croyances établies depuis la nuit des temps, nos ruptures, nos peurs, notre chemin de vies passées…. Pourquoi tant d’amour implique tant de violences destructrices à son apogée…

Certaines personnes tombent amoureuses, éprouvent du bonheur et vivent de beaux et agréables moments menant aux émotions les plus folles… pour arriver à cette obligation quasi inéluctable de s’arrêter, de tout stopper et refaire face de manière assez dramatique à la solitude, au seul retour de notre visage dans le miroir dont l’absence de chaleur nous fait froid dans le dos.

Pour cela, je vous propose de prendre des hypothèses sur la relation intime entre « 2 » êtres, qu’elle qu’en soit la définition tant sexuelle, fusionnelle que platonique ou tout autre définitions la plus proche de notre réalité…, je me base sur une relation qui est là pour valoriser chacun des deux partis, permettant de se porter l’un l’autre sans interdépendance, participer à l’évolution, à la métamorphose de ce qu’il y’a de meilleur en nous et de ce qu’il nous est capable d’apporter à l’autre à cet instant précis.

Alors ! Pourquoi ce sentiment de ne pas trouver la bonne personne, d’être seul(e) et de le rester à jamais inlassablement nous rattrape si facilement, de s’être investit pour rien et d’avoir perdu son temps refont surface. De multiples raisons peuvent l’expliquer… la confiance menacée, la trahison, les préjugés sur le sexe opposé, nos blessures, schémas… rien n’est laissé au hasard dans la projection de nos douleurs.

Une relation peut durer 10,12, 20 ans… ou de quelques heures à quelques mois, elle n’est jamais anodine et nous apporte bien plus que la simple identification physique et émotionnelle de la rencontre. Elle nous élève à la faveur des papillons fourmillants à travers notre corps et nous fais rêver telle une luciole croisée au détour d’un jardin dans une nuit chaude d’été. Cette rencontre va permettre d’épanouir cette partie de nous, du don de nôtre être, ouvert à procurer du plaisir et de l’amour avec une vision d’élévation de l’autre.

Les difficultés rencontrées sont souvent là comme des barrières à surmonter, tester notre capacité plus ou moins objective à percevoir l’image que nous renvoi l’autre personne, ouvrir cette conscience de l’autre qui représente une partie de nous, de notre histoire passée. Revenir en arrière, se remémorer des souvenirs ne correspond plus au moment vécu, mais à se raconter une nouvelle histoire de ce qui a pu ou ne pas se passer.

Il est courant de dire que certaines personnes voient la brindille dans l’œil du voisin mais pas l’arbre planté dans le leur. Rien d’étonnant ou de choquant à cela, bien sûr qu’il est plus facile d’observer les petits défauts de la personne en face, car les nôtres sont tellement présents qu’il n’apparaît pas acceptable que quelqu’un puisse révéler cette partie de nous qui nous dérange, qui nous emmène à souffrir, à nous cacher, à séduire sans aimer, à aimer sans oser, à se blesser et même se brûler sans n’avoir allumé aucune flamme…

C’est en cela que la brindille peut être à l’origine d’un feu ardent menant à consumer doucement l’arbre qui est en nous. L’échange, le partage et l’acceptation sont primordiaux pour conserver cette fameuse hypothèse de départ de se porter l’un, l’autre.

Rien n’est plus beau et agréable à vivre quand nous décidons de le vivre pleinement, sur l’instant, sans projets, constructions, élaborations, laboratoires, examens, manipulations bienveillantes ou tout autres subterfuges de l’esprit… ce sentiment que seul la liberté d’être, ne pourra pas nous être volée, attrapée, mise en cage… car cette liberté n’est tout simplement pas définie dans nos limites conscientes.

Alors pourquoi cette impression de « ce n’étais finalement pas le bon », où « c’était l’homme/femme de ma vie et je suis détruit(e) », « j’ai perdu(e) mon temps, du gâchis, je ne peux être avec quelqu’un, personne ne m’accepte comme je suis »… Il y a toutes les raisons de se dire qu’il n’y a pas de solutions miracles à la hauteur de nos exigences et valeurs en amour, facilitatrices de nos désirs les plus contrôlables en lien avec notre égo.

Dans “c’est le moment mais ce n’est pas la destination”, cela veut simplement dire qu’il y a toujours une raison, un intérêt des plus bienveillant possible, une manière de vivre les choses… qui nous seront utiles dans notre parcours de vie, afin d’amener à expérimenter une situation bien précise. C’est en cela que l’hypothèse de départ de toujours soutenir l’autre, le porter, lui partager sa confiance suivant le niveau de risque accordé dans la relation, est primordial.

Il n’est pas possible d’évoluer soit même en espérant/attendant que l’autre se détruise et s’écrase et il est tout aussi important d’avoir conscience que ce qui est donné ne doit pas susciter l’attente d’un retour. Chacun donne à la hauteur de ce qu’il est en capacité de faire et c’est en cela que le binôme, couple, … que l’association se porte et évolue dans son histoire de vie.

Cette histoire de vie à toujours un début et une fin… qui peut savoir la fin précise !!!… personne, sauf s’il la souhaite. Vraiment…! rien n’en est moins sûr…

Notre connaissance de cette vie se limite simplement à notre début, notre naissance… et cette vision n’apparaît pas vraiment une évidence de cet éveil dans ce monde. Au fait, c’est quoi le début??? l’accouchement, les premières contractions voir la conception, le plaisir de jouissance… peut être même la création initiale du spermatozoïde et de l’ovocyte à l’origine de notre être… cela nous emmène à allez voir plus loin, plus petit vis à vis des éléments, des molécules, de l’énergie vibratoire…du quantique et de l’infiniment petit… une échelle atomique et subatomique qui est à l’origine de ce que l’on est maintenant ? l’univers est constitué de ces constellations et galaxies infinies… !!! il était là avant et sera là après. Il n’y a donc vraisemblablement pas de début facilement identifiable, en ce sens… peut-on alors vraiment imaginer une fin?

Pour revenir à nos amours, il est donc utile de considérer la naissance et la mort comme hypothèses de début et de fin. Dans ce laps de temps impartis, les diverses relations nous font donc évoluer et nous portent. L’évolution n’est pas toujours synonyme de sécurité et l’un des deux partenaires n’est peut être plus près à avancer dans cette aventure… et dit STOP.

L’évolution est une belle vision en soit, elle peut se traduire par des années de stagnation, elle peut être initiée par celui qui n’évolue pas et permettre de rendre conscient celui qui a cru évoluer. L’évolution de soi semblerait donc se vivre plus qu’elle ne se recherche.

Il est alors facile de comprendre que dans notre évolution personnelle, les relations et personnes viennent et repartent mais que ce n’est en rien une finalité. Cela correspond simplement à cette envie de vivre et de le partager. Lorsque la personne qui nous accompagne ne correspond plus, cela entraîne un passage à une nouvelle phase, soit plus linéaire à conforter l’acquis, soit à continuer son chemin avec ses ambitions personnelles. Cela n’est en rien limitant mais donne de l’ouverture aux soient disant échecs.

La ligne de vie est donc ponctuée de multiples apprentissages qui sont, comme les personnes rencontrées, là au moment où il le faut mais ne sont en aucun cas une finalité. Toutes expériences contribuent à cette destination et à tendre vers celle-ci plutôt qu’à l’atteindre.

Le début et la fin étant très hypothétiques, le moment de les vivre et la destination n’en reste pas moins indéfinissables, sauf par nos limites personnelles que nous voulons bien nous accorder.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *